Compétences liées aux caractéristiques

[falheim]

Salut.
Une fois de plus, une nouvelle question m'intrigue dans le vaste monde des jeux de rôle.
Cette fois-ci, c'est au sujet des JDR avec un système de compétences liées aux caractéristiques (comme dans D&D pour ne citer que lui). Une compétence bluff (basée sur le charisme), est utile lorsqu'on cherche a bluffer quelqu'un en lui racontant des bobards, en revanche, lorsqu'il s'agit de bluffer quelqu'un dans un combat, ca serait plutôt la dextérité qui devra être utilisé (pour feinter qu'on va mettre un coup par exemple, puis changer au dernier moment). Du coup, la dite compétence de Bluff est a cheval entre deux caractéristiques selon son utilisation. Idem pour la compétence discrétion dans un jeu de role qui sépare la dextérité et l'agilité. Pour se déplacer avec discrétion, on associera l'agilité. En revanche pour cacher discrètement un objet dans sa poche sans être vu, ce sera le role de la dextérité. Bref tout ça pour dire que parfois, certaines compétences peuvent, selon leur utilisation, nécessiter des caractéristiques différentes. Alors quelles solutions existe t-il pour remédier à ce genre de problème selon vous ?

[Grolok]

J'ai l'impression que tu ne connais pas beaucoup de systèmes de jeu.

D&D n'est pas réellement un jeu qui associe caractéristiques et compétences. La 3e édition a intégré un système de compétences pour élargir le jeu, histoire d'avoir des dés à jeter pour jouer enquête ou autre plutôt que PMT. Mais ça reste un système bâtard si je puis dire.

Un système de compétences associées aux attributs c'est comme celui des jeux White Wolf, d'Agone et d'autres. Selon l'action on choisi la compétence adéquate et on y associe l'attribut qui correspond le mieux.

[falheim]

Il est vrai qu'a part D&D et l'Oeil Noir, je n'ai jamais vraiment pratiqué d'autres jeux de role. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle je me questionne.

[Grolok]

Avant de continuer, regardes ce qui existe. Ca t'évitera de perdre du temps à réinventer la roue

[Mespheber]

Dans certains cas, on ne fait même pas de tirage: selon la profession/classe et l'expérience du personnage dans un domaine, on considère que certaines actions faciles ou moyennement difficiles sont des succès automatiques. Demander à un assassin de faire un nouveau tirage d'attaque/dégâts quand il a réussi son approche de discrétion sur un garde peu attentif ou une personne endormie est absurde par exemple. Ça fait mal au cul parfois, mais il faut l'accepter.

[Cramo]

En fait cette adaptation de la compétence à utiliser est très facile dans tout les jeux dont les test se basent sur Carac+Compétence : il suffit de choisir le bonus de carac associé à la situation et c'est même quasiment tout le temps explicitement conseillé dans le bouquin.
La modalité change un peu en fonction des jeux mais c'est facile à mettre en place :
( X carac et y compétence)
-les jeu à 1d+X+Y (genre D20, agone...)
- les jeux avec le lancement de (x+y) dés (WhiteWolf, Shadowrun, D6Système pourvu qu'on a écrit les compétences en +YD au lieu de marquer la valeur totale)
- les jeux de roll and keep (L5R : le calcul est facile à faire, et Deadlands classic que je rentre dedans et qui propose explicitement d'utiliser une autre carac, donc un autre type de dé, quand les circonstance le veulent.

Par contre il y a souvent une indication quant à la carac le plus souvent utilisée avec une compétence (et c'est bien pratique pour eviter de dire au MJ : tu me fait un jet d'esquive basé sur l'agilité...et au joueur à la création pour avoir un personnage cohérent et éviter un as de l'esquive théorique qui ne sait pas bouger assez vite pour mettre en application ce qu'il sait)

[Menhir]

La solution est extrèmement simple : il suffit de ne pas affecté un Attribut systématique à une compétence et de laisser MJ et joueurs faire l'association des deux en fonction des actions entreprises.
Et là, tu te rends compte que les possibilités s'en trouve décuplées (au sens litéral) et que le nombre de compétences nécessaire peut être significativement diminuée.

Par exemple, avec une compétence Equitation :
- pour faire des sauts d'obstacle, tu l'associes à l'Agilité
- pour faire une course en slalomant entre les difficultés, tu l'associes à l'Habileté
- pour soigner ton cheval, tu l'associes à Intelligence ou Habileté
- pour supporter un long voyage, tu l'associes à Résistance
- pour juger de la qualité d'une monture, tu l'associes à Perception ou Intelligence
... etc... etc... etc...

Idem pour une compétence Epée ou Escrime qui, du coup peut servir tout aussi bien à frapper fort (Force), parer (Habileté), esquiver (Agilité), estimer la qualité d'une lame (Perception/Intelligence), etc...

Le seul intéret de forcer la liaison entre l'Attribut et la Compétence est que, d'un point de vue ludique, c'est plus simple parce qu'il n'y a pas à réfléchir ni à polémiquer sur l'Attribut à choisir. Mais je trouve que les possibilités qu'apporte de laisser ce choix libre compensent très largement ces complications.

Si tu veux voir des systèmes qui utilisent ce principe, tu peux étudier les suivants :
- Fuzion System : http://fuzionpowered.free.fr
- Action! System : http://fr.groups.yahoo.com/group/action_system/
- Hero System

Perso, j'ai plutôt un faible pour Action!

[falheim]

Ah ouais, sympas comme système menhir. C'est vrai que attaché une caractéristique a une compétence, ca restreint les possibilités (ou du moins la cohérence). En choisissant quel caractéristique associer a la compétence selon l'action entreprise, c'est beaucoup mieux.

[Mespheber]

Cela dit, je ne peux que te conseiller d'étendre au maximum du vraisemblable le champ des compétences au risque de te retrouver avec une liste trop lourde à gérer pour les joueurs (cf Rêve de Dragon, 1ère mouture).

[lupin]

En fait, tu l'étends lorsque tu en ressens le besoin, quand une action doit être résolue, donc nul besoin de l'étendre sur papier. Je trouve ça pas mal du tout en fait. Le seul truc est de guider les MJ/joueurs avec des exemples dans le livre de règles.