Le meneur de jeu est un joueur comme les autres, il
peut donc être pervers, comme n'importe quel être humain.

Concernant la mort des PJ, passé l'enfonçage de porte ouverte précédent, la conséquence que le meneur de jeu est un joueur comme un autre est qu'il a la même responsabilité que les autres joueurs quand un groupe fait face à un joueur qui gâche le jeu.
La solution doit donc à mon sens venir du groupe et pas du seul meneur de jeu. Celui-ci devrait user de son rôle de metteur en scène avec parcimonie et justice. Ça permet de légitimer la solution trouvée puisqu'un joueur faisant de l'antijeu est confronté à tous les joueurs, et pas seulement le meneur de jeu.
De la même manière, l'interprétation des règles devrait à mon sens faire l'objet d'échanges quand il y a désaccord.
C'est la raison pour laquelle la FFJdR avait recommandé il y a quelques années de préférer le terme «meneur de jeu» plutôt que «maître du jeu». Ce dernier terme pouvait donner l'impression que le «maître du jeu» pouvait mener ses joueurs où bon lui semblait. C'est bien sûr faut, puisque n'importe quel meneur a déjà constaté que forcer les PJ à faire ce qu'il veut ne fonctionne pas ou mal.
Pour rappeler le contexte, c'est lors des attaques répétées contre le JdR (Mireille Dumas et cie), que cela a forcé la communauté à réfléchir à l'image, mais aussi au sens et à la perception des mots utilisés. On oscillait entre la provoc' (on s'en fout de ce qui se dit, on a besoin de rien pour jouer) et le constat qu'une bonne image (ou au moins une image neutre) permettait de trouver de nouveaux joueurs pour renouveler les départs des anciens, permettait de soutenir les boutiques qui encourageaient l'apparition de nouveaux jeux (même si on est d'accord qu'on peut jouer 15 ans au même jeu, et distribuer son jeu sur le net), etc.
Je le dis d'autant plus facilement que je viens d'une formation scientifique, où on a pour habitude de beaucoup «relativiser» et considérer qu'un mot peut en remplacer un autre proche.
Pour revenir sur la perversité du meneur de jeu, il est intéressant pour les joueurs d'avoir un MJ qui surprend, et pour le MJ d'avoir des PJ qui eux aussi vont le surprendre.
Si on voit la relation dans les deux sens, alors la perversité pourrait être reprochée aussi aux PJ, dans leur façon de réagit au MJ.
Ils peuvent en effet très bien se réunir sans le MJ pour mettre au point une stratégie face au scénario pour surprendre le MJ...