Bien Vs Mal ?

[Heiko42]

Merci

[graskor]

J'ai de mon côté une petit commentaire à faire sur le sujet. Oui, je suis d'accord sur le fait qu'un PJ fondamentalement mauvais n'apporte pas grand chose à l'histoire, tant qu'il n'est pas servi par une toile de fond béton. Et en plus, ça a une petite tendance malsaine.

Okay. Mais pour le MJ ?

Après tout, il doit bien interpréter une chiée de personnages, tous avec des buts et des motivations différentes. Dans tout ça, rien n'est plus gratifiant pour le joueur que leur némésis, ce "Grand Méchant TDM" qui les fait souffrir et est la source de nombreux scénario. Oui mais le MJ, lui, faut bien qu'il s'en imprègne de ce personnage, qu'il le rende vivant, qu'ils lui apportent une psychologie et une justification de ses actes.

Cela implique donc qu'un joueur (le MJ est un simple rôliste après tout, pas de super ADN modifié) s'investisse dans un personnage moralement très discutable, et même dans les univers contemporains par des personnages d'autant plus controversés (je pense notamment au boucher de "Réseau Divin").

Personnellement je n'ai aucun problème à incarner un monstre selon les normes sociales actuelles, afin que les PJ le déteste d'autant plus. Et ça n'a jamais gêné mes joueurs.

[Couscous77]

Bonne remarque.

Ceci dit, je pense qu'il y a une différence importante entre les relations joueur/PJ et MJ/PNJ. Je pense qu'un joueur est quand même bien plus lié à son PJ. Bien sur, il joue un rôle, mais il agit généralement dans l'intérêt du personnage, il cherche à le faire survivre, l'intérêt du personnage est souvent l'intérêt du joueur. J'ai une vision bien différente quand je suis MJ et que je "joue" les PNJs

[Mespheber]

Etant scénariste, ma perception des "méchants" est un peu différente. Dans le cadre de notre travail, nous sommes à la fois MJ et PJ et mettons sur un pied d'égalité tous les protagonistes. S'il y a méchant, il nous importe de sortir des stéréotypes du mal pour le mal qui est à la fois infantile et une coquille vide. Nous nous attachons à lui donner une âme, un "background" mais aussi une rédemption telle qu'elle est décrite dans Bad Guys et exprimé dans le cinéma de Coppola ou Scorsese, un idéal qu'ils cultivent pour sauver leur âme: la famille dans Le Parrain, la femme du Mariachi...

En soi, peu m'importe la moralité des PJ pourvu qu'elle soit construite sur un historique solide.