Assez régulièrement sort sur les forum de JdR un sujet marronnier du type "doit-on tuer les personnages ?" ou "Un personnage peut-il mourir sur un simple coup de dé malheureux ?".
Une réponse qui est souvent donné à cette question est : s'il n'y a pas la menace d'une mort possible/probable, alors les joueurs vont faire n'importe quoi.
Pourtant, dans notre vie de tous les jours (au sens large, étendu à divers lieux et époques), il y a bien d'autres barrières qui nous empêchent de faire n'importe quoi. De tête et sans y avoir trop réfléchi, je vois au moins :
- la peur des autorités et des sanctions qu'elles peuvent infliger (perte d'argent, de liberté, etc.)
- la douleur
- la honte
- la perte de crédibilité ou d'influence
- la perte de moyens physiques (foulure, fracture, éborgnement, etc.)
- la maladie
- la réprobation sociale
- le respect d’autrui
- la peur
- la fainéantise ou le laxisme
Et bien d'autres.
Pourtant, très peu de jeu de rôle (même s'il y a quelques rares exceptions) prennent en compte ces moteurs (du moins dans leurs règles parce que question roleplay, tout est permis), laissant comme seul obstacle à la tentative d'une action (j'ai bien dit "tentative" et non "réussite") la peur de perte de points de vie (ou équivalents).
Est-ce que cette limitation s'explique simplement par l'héritage de D&D ou y a-t-il une raison plus profonde ?