ciryon a écrit:Menhir a écrit:Si j'en crois ce qui est dit, cette association existe depuis à peine plus d'un an.
Pas vraiment non, la Quadrature du net existe depuis bien plus longtemps, depuis
2008 exactement.
Je me suis fier à ce qu'ils écrivent sur leur site :
https://soutien.laquadrature.net/howDepuis 2013, La Quadrature du Net est une association déclarée en préfecture.lupin a écrit:elle s'est faite connaître via ses campagnes sur la vie privée et l'éducation aux tenants et aboutissants du net, que ce soit contre ACTA, le abus de fonctionnement de HADOPI, la neutralité du net, la vie privée en général, et d'autres campagnes. Elle a été l'une des premières en France et en Europe à prendre en main ces sujets.
Cela devrait rassurer : cela ne sort donc pas de nulle part comme certains l'ont peut-être penser.
Cela pourrait sans doute plus me rassurer si dans l'une de leurs présentations il y avait ne serait-ce qu'un élément concret.
Par exemple, ils parlent de développement d'outils mais les seuls qu'ils présentent sont soit l'oeuvre d'autres personnes, soit des présentations non fonctionnelles.
Un salarié à plein temps sur le sujet, ça devrait pourtant produire, non ?
Quand ils écrivent :
La Quadrature poursuit l'identification et la documentation au quotidien des nouvelles atteintes à la neutralité du Net imposées par les opérateurs à leurs utilisateurs, mettant en lumière la réalité et la dangerosité de ces pratiques.Cette documentation est-elle accessible au commun des mortel ou se contentent-ils de se documenter eux-mêmes ?
Ils disent à plusieurs reprise qu'ils ont "activement participé au débat public" sans dire lesquels ? où ? avec qui ? Ils utilisent fréquemment le terme d'"actions" sans définir concrètement la nature de ces actions.
Je suis sans doute peu au fait de ces sujets mais pour moi, ça parait extrêmement flou et nébuleux.
En plus, je pense que le danger du net, ce n'est pas HADOPI, l'ACTA (quand la défense de la culture passe par le droit de télécharger le dernier M Pokora, ça me donne envie de pleurer) ou le CNIL, c'est plutôt Google ou Facebook.
La situation est en fait inverse il me semble : l'asso a été déposée en préf du fait de la nécessité d'avoir des salariés car les besoins ne permettaient plus de gérer qu'avec des bénévoles.
Je pense comme Kakita Inigin que le ton "on va tous mourir" de leur campagne de financement est tout à fait déplacé.
Cela dit, ça semble marcher

(je crois que je ne suis trompé de métier, je vais me reconvertir dans l'appel au dons pour sauver les baleines).
Aucun texte parmi ceux que tu cites ne concerne le sujet, il y a sans doute erreur de date.
L'erreur n'est pas sur la date mais sur le type de texte. Le 2002-571 n'est pas une loi mais un décret :
Décret 2002-571Article 1
L'agrément que les associations, fédérations ou unions d'associations de jeunesse et d'éducation populaire régulièrement déclarées peuvent solliciter en application du premier alinéa de l'article 8 de la loi du 17 juillet 2001 susvisée est, suivant le cas, national ou départemental.
Cet agrément ne peut être délivré qu'aux associations, fédérations ou unions d'associations qui justifient d'au moins trois ans d'existence.Quant à la loi du 1er juillet 1901, je ne risque pas de me tromper de date puisque c'est la loi qui sert de fondement à la création d'associations.
Loi du 1er juillet 1901 relative au contrat d'associationArticle 10
Les associations peuvent être reconnues d'utilité publique par décret en Conseil d'Etat à l'issue d'une période probatoire de fonctionnement d'une durée au moins égale à trois ans.La reconnaissance d'utilité publique peut être retirée dans les mêmes formes.
La période probatoire de fonctionnement n'est toutefois pas exigée si les ressources prévisibles sur un délai de trois ans de l'association demandant cette reconnaissance sont de nature à assurer son équilibre financier.
L'article 11 concernent aussi le sujet ainsi que les articles 8 à 15 de son
décret d'application (16 aout 1901).
Concernant la distinction entre les deux (intérêt général et utilité publique), tu as dû inverser intérêt général avec utilité publique.
Ce serait quand même énorme comme bulle mais c'est tout à fait improbable pour au moins deux raisons.
D'abord ils n'ont pas l'ancienneté suffisante (leur antériorité en tant qu'association non déclarée ne pouvant entrer en ligne de compte).
Ensuite, leurs statuts ne correspondent pas à ceux d'une association d'utilité publique. La reconnaissance d'utilité publique impose, en plus de structures démocratiques (comme les agréments) mais est beaucoup plus contraignante : elle demande que les statuts soient conforment à des statuts types et les statuts de LQDN en sont très éloignés.
Enfin, ils ne figurent pas dans la liste des associations reconnues d'utilité publique.
https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/as ... -publique/Il est plus probable que, tout simplement, ils utilisent ce terme un peu au hasard par méconnaissance. Ce qui est assez proche d'une tromperie (pour ne pas dire plus).
On pourrait tenter de leur poser la question mais ils semblent plus intéressés de fournir leur numéro de compte bancaire que leur adresse e-mail.
je pense effectivement qu'elle n'est connue que de personnes s'intéressant au fonctionnement d'Internet, des militants (ce n'est pas une critique mais un constat),
Dans la mesure où l'un de leurs buts (de leurs propres dires) est justement la vulgarisation auprès du public des outils de protection, on peut dire qu'il s'agit d'un constat d'échec.
Depuis mon premier message j'ai essayé de me renseigner autour de moi auprès d'utilisateurs d'internet (des utilisateurs lambda, pas forcément geek) pour savoir si j'étais passé à côté de quelque chose et visiblement, cette asso semble moins connu que des trucs comme Framasoft par exemple.
et donc que cet appel n'avait sans doute pas sa place ici (note que le fait qu'elle ait réussi à lever les fonds nécessaire peut être vu comme un soutien d'un grand nombre de personnes intéressés

).
Je connais aussi des africains qui parviennent à lever des milliers d'euro (une fortune pour eux) en prétendant être héritier d'un industriel décédé ou vouloir investir leur fortune en Europe.
Comme dit le proverbe, "sur Internet, personne ne sait que je suis un chien".