Dictionnaire des termes de Jeu de rôle

Le vaste monde du jeu de rôle à comme d’autres milieux son vocabulaire, ses expressions et ses abréviations. À cela s’ajoute de nombreux termes moins connus et utilisés par les théoriciens qui décortiquent le jeu de rôle et recherchent de nouvelles approches. Ce petit dictionnaire a pour objectif d’englober de ce que l’on peut trouver dans les conversations, que ce soit des expressions populaires ou des désignations savantes. Ce lexique non officiel, qui fera l’objet de mise à jour selon vos contributions ou propositions correctives, n’a pas vocation de virer à la foire d’empoigne, de faire le procès de certaines pratiques ou d’énumérer tous les jeux de rôles. Enfin, connaitre ces termes n’est pas nécessaire pour faire du jeu de rôle !

20 pur ! :

interjection à voix haute du roliste pour le meilleur résultat possible du dé à 20 faces (origine : D&D). L’expression contraire est « 1 nat ».

AdC / l’Appel de Cthulhu :

jeu de rôle d’enquête horrifique, n°2 des ventes mondiales.

Actual Play :

partie de jeu de rôle enregistrée parfois diffusée en direct (sur Youtube, Twitch, etc.). Variante VF : Partie filmée.

BG, Background :

désigne le plus souvent le passé d’un personnage avant son interprétation dans un jeu de rôle.

Campagne :

succession de scénarios liés entre eux.

Contrat social :

accord commun recherché avant une partie de jeu de rôles pour définir le fond et la forme (règles de jeu, comportement social, sensibilisation aux contenus, etc.).

DD, D&D :

Donjons et Dragons ou Dungeons & Dragons, le jeu JdR le plus vendu au monde.

Deus Ex :

liberté prise par le MJ. Exemple : intervention divine à l’intérieur de la fiction pour réécrire un événement.

Diceless :

jeu sans système aléatoire, par exemple sans jet de dés.

Emergeant :

ce dit d’un scénario ou d’un univers laissant une large part à la création collective. Exemple : un scénario dont les ingrédients et le déroulement sont imaginés au fur à mesure par les joueurs.

Extra-diégétique :

qui est extérieur à la diégèse, qui ne fait pas partie de la fiction, qui est extérieur à la narration. Par exemple, la musique d’un film n’est pas entendue par les personnages d’une fiction.

FFJdR :

Fédération Française de Jeux de Rôle.

Financement participatif ou foulancement (« crowfunding » en anglais) :

financement d’un jeu par sa prévente sur des sites comme Kickstarter, Ulule, gameontabletop etc.

Fluff :

cadre de jeu, éléments décoratifs et autre enrobage esthétique accessoire comme la description détaillée d’un équipement. Tout ce qui ça n’a pas d’importance technique sur le système de jeu.

Forge (the) :

forum (en anglais) actif jusqu’en 2012 qui demeure une référence et qui a produit des articles élaborés sur le jeu de rôle. Voir LNS.

Fumble :

échec critique.

Gameplay :

englobe les mécaniques d’un jeu, la façon dont on y joue.

Gamedesign :

processus au sens large de création des éléments d’un jeu de rôle (règles, esthétique des feuilles de personnage, etc.)

GROG :

Guide du Roliste Galactique
Site référence répertoire des jeux de rôle.

Gros Bill :

caricature du personnage suréquipé dont l’objectif principal est d’accumuler à l’excès richesse et objet magiques pour être toujours plus puissant.

Hack :

réutilisation assumée d’un jeu de rôle existant en modifiant certains aspects techniques.

hrp :

Hors RolePlay. Commentaire en dehors de la fiction. Voir extra-diégétique.

Intra-diégétique :

contraire d’extra-diégétique, tout ce qui est intérieur à la fiction.

LNS (GNS en anglais) :

théorie catégorisant les attentes des joueurs en Ludisme, Narrativisme, Simulationnisme. Parfois appelé Big Model, ces définitions continuent de faire couler beaucoup d’encre.

Lore :

ensemble de connaissance portant sur l’univers fictionnel qui sert de cadre à un jeu de rôle.

Meta :

ce qui est considéré en dehors de la fiction ou la désignation d’action ou de dialogue découlant d’informations inconnues du personnage. Exemple : ne pas faire ouvrir une porte à son personnage parce qu’on sait, en tant que joueur ou joueuse, qu’il y’a un danger derrière.

MJ :

Maitre du Jeu ou Meneur/Meneuse du Jeu, généralement celui qui donne vie aux PNJ et anime une partie de jeu de rôle classique. Désigné initialement MD pour Maitre du Donjon. Ce rôle peut porter des noms différents d’un jeu de rôle à un autre (Narrateur, Maitre de Cérémonie, Animateur, etc.)

One-shot :

un scénario prévu sans suite, contrairement à une campagne.

OSR :

Old School Renaissance (variantes : Retroclone, Revival). Désigne un jeu de rôle très semblable aux jeux les plus anciens, le plus souvent D&D. Ces imitations ont été rendus légalement possible depuis que Wizard of the Coast (créateur en 1993 du jeu de cartes « Magic : l’Assemblée » et propriétaire depuis 1997 de D&D) à créé en 2000 la licence OGL (Open Game License).

PbtA :

Powered by the Apocalypse (Propulsé par l’Apocalypse en VF). Désigne les jeux inspirés du système narrativiste spécifique du jeu de rôle Apocalypse World.

PJ :

Personnage-Joueur/se, personnage géré par un joueur ou une joueuse.

PMT :

Porte-Monstre-Trésor. Scénario enchainant des scènes d’exploration, de confrontation et de rétribution.

PNJ :

Personnage Non Joueur, géré par le ou la MJ.

PO, Po :

Pièce d’or.

Prétiré :

personnage dont les caractéristiques et le background sont fournis par le MJ ou le scénario, le plus souvent dans le cadre d’un one-shot pour dispenser le joueur de la phase parfois longue de création.

PTGTPB :

Place To Go, Place To Be
Site web français contenant de nombreux articles de fond traduit sur le jeu de rôle. Voir Forge et LNS.

PV :

Points de vie. (HP pour hit point en anglais). Origine : D&D

RAI : Rules As Intended.

se référer à l’intention d’un règle dont la définition littérale est discutable. Exemple : L’avantage « Immense » dans le jeu de rôle du Trône de Fer permet d’utiliser à une seule main les armes de catégorie « deux mains ». Ici, l’ambiguïté apparait quand on voit que l’arc entre dans cette catégorie.

RAW : Rules As Writen.

se référer à la définition littérale d’une règle. Dans l’exemple ci-dessus, le fait pour un personnage immense (comme Gregor Clegane) de pouvoir utiliser une épée à 2 mains d’une seule main mais aussi un arc… Heureusement, le plus souvent, les règles sont bien écrites !

Rôliste :

désigne celui ou celle qui joue au jeu de rôle. Mot inventé par Pierre Rosenthal.

RP, Roleplay :

action d’incarner son personnage, généralement en s’appliquant à parler et agir comme il le ferait.

Rules-lawyer :

grand avocat des règles, adepte du RAW.

Sandbox ( VF: bac à sable ) :

environnement de jeu dans lequel les personnages joueurs peuvent évoluer librement en choisissant eux-mêmes leur challenge. Semblable à un monde ouvert en jeu vidéo.

Stuff :

équipement du personnage.

Synesthésie :

théorie sur la relation du joueur ou de la joueuse avec son personnage.

TGCM :

Ta Gueule C’est Magique. Expression parodique commentant l’absence de réalisme. Voir Deus Ex.

TOC :

Trouvé Objet Caché. Compétence de l’AdC.

TPK :

Total Party Kill. Quand tous les personnages meurent dans la même scène.

Troll :

monstre classique d’univers d’Heroic Fantasy. Désigne aussi dans les réseaux sociaux un intervenant adepte de la pollution d’un sujet par du second degré voire du sarcasme.

VTT :

Virtual TableTop. Site internet pour jouer à distance. Exemples : Roll20, Foundry mais aussi Let’s Role, une production française.

X-Card :

Carte X. Outil optionnel de sécurité émotionnelle permettant de sauter une scène mettant mal à l’aise un participant.

XP :

Points d’expérience ou pex en français. Rétribution dans certains jeux pour quantifier la progression de niveau des personnages.

:globe_with_meridians:
Pour aller plus loin, avec encore plus de définition : https://fr.wikipedia.org/wiki/Lexique_du_jeu_de_rôle

:disguised_face:
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3 « J'aime »

Merci ÉNORMÉMENT Dragan pour cette ébauche balbutiante mais déjà très riche et pertinente du jargon des rôlistes ! On y retrouve des vieilles abréviations comme des nouvelles, et c’est vraiment super !

Les explications sont très simples et claires (voilà pourquoi je ne me permettrais pas de réagir sur le fond, sinon ça serait rajouter des couches superfétatoires et antiques à un travail d’écriture didactique qui est largement plus que satisfaisant). Le lexique est suffisamment simple et bien détaillé pour qu’il ne soit pas nécessaire d’en rajouter, sinon ça pourrait se finir en Larousse, ou gros Robert :rofl: :

Hello, Pour Gros Bill, j’aurais peut-être rappelé qu’il s’agit d’une création au départ qu’on pouvait trouver dans Casus Belli, et dans Warhammer, et que la réussite « artistique » a été telle que s’en est devenu l’archétype du bourrin optimisé.

2 « J'aime »

Merci Mara :slight_smile:

Effectivement, tu as bien raison, la figure du Gros Bill est devenue emblématique et a été grandement popularisée au fil du temps pour représenter une certaine manière de faire du JdR :wink:

Pour ce qui est des origines du symbole, l’article Wikipédia retrace bien l’origine du terme, à savoir un joueur de D&D de la rue d’Ulm (Normale Sup’ quand même ; à l’époque le JdR c’était quand même assez élitiste) :grin:

L’interview de Fabrice Sarelli par Rôliste TV qui remonte à 2017 quand même est très rigolote à ce propos, les souvenirs du grand Monsieur sont à mourir de rire :rofl: