Sébastien Ledoux, un historien a donné au Monde une interview sur le récit national possible et nécessaire.
En résumant, il faut refuser de le réduire tant à une histoire des victimes de la France et des crimes commis par elle qu’à un récit nostalgique nationaliste, pour narrer les expériences historiques émancipatrices concernant la liberté, l’égalité, la justice sociale, la solidarité, l’environnement comme des biens communs qui ont été pensés et mis en œuvre collectivement par l’engagement de femmes et d’hommes au cours de l’histoire de France. Il ne faut pas les célébrer de façon patrimoniale dans une autosatisfaction béate et complaisante, mais les évoquer dans leur part d’invention, de combats, parfois dans leurs manquements et leur renoncement, bref dans leur discontinuité. Leur réalisation jamais finie peut constituer un projet commun auquel chacun peut participer.
L’article (comme la quasi-intégralité de Le Monde) est réservé aux abonnés. C’est un peu dommage de le citer en source du coup.
Quitte à parler du « roman national », je préfère laisser la parole à La Proff qui fait des vidéos gratuites.
Je ne vois pas trop le rapport avec le JdR non plus :x Mais on peut en effet souligner les biais induits dans les backgrounds des jeux. Beaucoup de jeux « historiques » éludent certains éléments au profit de la narration ou du jeu. On peut le déplorer du côté de la médiation historique. Le Youtubeur « Histoire Appliquée » développe pas mal ce propos, en observant les choix qui ont été fait dans certains films ou certains mangas. On pourrait essayer d’évaluer la pertinence d’écriture de Pendragon ou le plus récent Medium Aevum
Il y a aussi les jeux de rôle qui présentent volontairement une histoire biaisée sans pour autant se présenter comme une uchronie, là c’est plutôt une erreur de conception du monde, en espérant que ce ne soit pas volontaire.
Pour finir il y a aussi les jeux qui rendent cet élément ludique et « méta ». Par exemple ils peuvent volontairement proposer une interprétation biaisée de l’Histoire ou de l’histoire de leur univers afin de dissimuler des secrets dans le jeu et/ou de faire jouer des scènes visant à remettre en question ce discours officiel. C’est le cas pour The Spire (je crois) et Pax Elfica.
