X-card, j'étais contre

Bon, avec le titre, vous savez de quoi je vais parler.

D’abord, il faut dire d’où je pars. Je suis rôliste de longue date. Pour se faire un ordre d’idée, j’ai commencé avec AD&D. Voilà.

Ensuite, pourquoi j’écris ça ? Et bien, parce que je vois un énième sujet sur la X-Card partir en sucette mais en vrai, ça me trottait depuis un moment… Le plus souvent, je passe à côté des débats passionnés mais je lis quand même, ça doit être mon coté concierge. Quand on a un peu de bon sens, on réfléchit avant de prendre le risque de rentrer dans une spirale infernale d’argumentation chronophage. Je sais très bien qu’un seul mot maladroit peut être monté en épingle et servir de preuve absolue pour se faire pourrir. D’autant plus que je suis « coupable » de faire partie de la FFJDR. Je reviendrais une autre fois sur mon engagement dans cette organisation que j’ai rejoins il y’a deux mois mais vous aurez compris que les guillemets sont ironiques. Au passage, je précise que ceci n’est pas un communiqué officiel et que j’écris de mon propre chef, comme un grand garçon,

Edit : sans concertation aucune non plus avec Axelle B. qui vient de poster également dans la même section, me souffle-t-on dans l’oreillette.

Bref. la X-Card, j’étais contre. Parce que le premier contact que j’ai eu avec ce concept a été un contact violent. Violent dans le sens où la communication qui l’entourait était excessive. Attention, je sais bien que sans une énergie infaillible et la volonté de combattre, il y’a des tas de progrès sociaux qui n’aurait jamais vu le jour, tout comme les révolutions ne se font pas en restant assis sur l’herbe mais armés jusqu’aux dents. Mais je suis comme ça, quand les gens gueulent, je n’écoute plus. Si la forme est agressive, le fond a peu de chance d’atteindre mon cortex.

Il m’est arrivé de lire que si on est contre la X-Card - ou dans un autre genre contre l’écriture inclusive alors que c’est deux sujets différents - ca prouve (?!) qu’on est contre l’avortement et autres raccourcis surréalistes. Y’a de quoi serrer des dents. Dieu merci, la majeure partie des « progressistes » savent communiquer. Mais de la même manière que chez les « contre », c’est la minorité adepte de l’outrance qui fait le plus de bruit.

On est à une époque où les phrases assassines sont saluées par des pouces levées, où l’on encense des chroniqueurs télé qui snipent les invités. Il faut 10 secondes pour faire le buzz en se moquant de quelqu’un qui a passé 10 mois à produire un livre. Y’a comme une prime au tacle à la glotte. Attention, je ne suis pas contre l’humour - je l’aime d’ailleurs bien absurde - mais je trouve que les plus acharné.e.s (de chaque coté, je le rappelle) tire souvent à « balles réelles » sur le camp d’en face. Sans faire de généralités, y’a deux styles qui se détachent assez souvent : condescendance d’un coté et vulgarité de l’autre avec quand même un point commun regrettable, des attaques ad hominen.

Il faut ici rappeler une réalité très simple sur la nature humaine et la résistance à entendre (j’ai pas dit « écouter ») les voix dissonantes avec sa propre conception de ce qui est bien ou pas. Il n’y a même pas besoin d’être rôliste de longue date pour ne pas apprécier recevoir de « leçons ». Avez-vous remarquer combien les rôlistes soutenaient que leur pratique était bonne ou avait le désir de raconter leur partie « méga trop cool » mais n’avaient qu’une oreille distraite ou des mots acerbes pour les autres formes de jeu ?

Je m’égare un peu. Pour en revenir au fond du sujet, j’ai eu la chance de pouvoir échanger avec des personnes aptes au dialogue et qui ne me balançait pas que j’étais un mâle caucasien hétéro cisgenre dès la seconde phrase.

Je reviens sur la X-card pour laquelle j’ai pu lire nombre d’objections et d’énumération d’items déjà employés (j’extrapole ci-dessous, ne retenez que le sens) :

  • On en a jamais eu besoin à ma table.
  • J’ai un score d’empathie de ouf.
  • Les fragiles, circulez, venez pas gâcher l’ambiance.
  • Avec mes joueurs, on se dit tout même que j’ai une fiche listant les sujets problématiques.
  • Mes joueurs sont assez adulte pour signaler un problème*, etc.

Bon, prenons maintenant l’exemple fictif d’une scène de jdr qui n’a finalement pas l’effet escompté :

Les pj arrivent dans un débit de boissons (taverne, bar, whatever). Dans le décorum, le poivrot du coin qui essaie de se faire payer à boire. Le gars radote mais au milieu de ses inepties, il y’a de quoi subodorer qu’il sait des choses interessantes liées à l’enquête des pj.

Le ton de la scène est bon enfant, le mj livre une performance fun avec son pnj. Un des pj, le cabotin de service, est parfait pour le faire parler. Tout va bien.

Imaginons maintenant qu’un des participants de la table a appris la veille qu’un ancien camarade de fac qui aimait bien boire vient de mourir d’une cirrhose. Quelle est la probabilité pour que ce joueur ait envie de raconter ce truc avant la séance ? Il est venu s’amuser, pas plomber l’ambiance. Honnêtement, est-ce que ce joueur va trouver la scène amusante ? Et quelle est la probabilité pour qu’il décide d’intervenir pour dire « hé les gars, c’est pas drôle » alors qu’il culpabilise peut-être de ne pas avoir été davantage présent pour cet ami ?

J’essaie pas de faire pleurer dans les chaumières, hein, c’est juste un exemple qui n’a rien de loufoque.

En vrai, sauf si j’ai mal compris (1), la carte X sert à ce qu’une personne puisse signaler qu’une scène initiée lui pose problème. A une table où la carte est utilisée et comprise, les partenaires ont la bienveillance (sérieux, c’est pas un gros mot) de ne pas chercher à savoir où est le problème. Le mj passe alors à la scène suivante. C’est pas bien compliqué pour lui vu qu’il passe le clair de son temps à improviser. Dans les faits, il est pas impossible (mais pas obligatoire du tout) que le joueur qui a posé le doigt sur la carte au centre de la table prenne plus tard le temps d’expliquer à ses partenaires - avec lesquels il partage de nombreuses heures de jeu, activité sociale donc - ce qui lui avait donné mal au bide.

Une des raisons du succès de la carte X, c’est parce que c’est quand même ultra simple à utiliser. Et une des raisons de son rejet, c’est qu’elle est parfois accompagnée d’un « si tu ne penses pas comme nous, t’es qu’un … » (je m’auto-censure tout seul).

Dès fois, j’ai l’impression que c’est le mot X-card qui pose problème. En vrai, je ne peux pas croire qu’il y’ait la moindre table de jeu de rôle qui n’en est rien à faire du plaisir des joueurs. Bon, j’ai déjà vu des mj faire tourner les joueurs comme des serviettes au service de leur grande oeuvre mais passons. Beaucoup de rôliste utilisent leur propre outil de bienveillance : bon sens, écoute, véritable interêt pour les joueurs en demandant systématiquement un feedback, etc.

Okay ! Et tant mieux si ça fonctionne d’autant que dans l’immense majorité des cas, ça suffit. Cependant avec l’exemple ci-dessus, ces seules préventions ne marcheraient pas trop. Maintenant, laissez-moi vous partager deux true story :

a/ Campagne maison Medfan : Le personnage de la joueuse C. tombe enceinte. Quelques parties plus tard, méga plot twist pré-accouchement du pj, elle perd l’enfant qui devient en prime la grande divinité méchante de la campagne, le big boss final à vaincre… Ouaip. Sauf qu’irl, la joueuse C. essaie d’avoir un enfant depuis 8 ans, le genre de combat de longue haleine avec moult piqures et rdv éprouvants qui te refile du rollercoaster émotionnel bien gratiné.

b/ Même campagne : Le personnage de D. file le parfait amour avec une pnj. Mais il se retrouve contraint de lui tourner le dos pour épouser une autre pnj (de noble famille) pour le bien de la communauté dont il a hérité de la responsabilité par la force des événements. Pour rendre le dilemme moral encore plus intense, le pj apprend 8 mois plus tard que son ex à mis au monde un fils. Ouaip. Sauf qu’il se trouve que le joueur D. est divorcé et qu’il est le papa un week-end sur deux d’un garçon qui vit avec sa mère depuis ses douze mois.

Là, vous pourriez dire « mais il est con, ce mj où quoi ? ». Pas du tout. Ce mj aime d’un amour véritable les joueurs avec lesquels il joue et C. est même sa BFF. Qui plus est, il est particulièrement doué d’empathie et pourtant, il n’a pas vu le malaise arriver et pas interprété le long silence de C. Ce que je veux dire par là, c’est qu’on peut avoir la meilleure volonté du monde, on reste humain et on peut faire des bourdes. Bien sûr, on peut en être sincèrement désolé mais je sais que ce mj aurait préféré ne pas les commettre. Y’avait pas d’X-card à table. Cet outil n’aurait pas annulé la scène mais elle aurait sans doute mis un terme à l’envolée lyrique descriptive.

Pour ma part, avant de lancer la campagne playtest du jeu que je développe, j’ai utilisé la méthode de demander à ma table de lister les sujets problématiques. Mais quand j’ai vu les réponses, OMG, ça faisait mettre à la poubelle beaucoup de travail. Finalement, j’ai proposé d’essayer la X-card et franchement, ça n’a apporté que du bien :

1/ J’anime sans avoir à me demander si je peux jouer la scène qui va suivre. Honnêtement, si j’essaie de me souvenir du listing des problématiques, je vais zapper des choses.

2/ Avec ce bout de papier et cette croix, on va plus loin en intensité de jeu qu’on ne l’aurait fait sans. Le fait de savoir qu’on a un petit « code rouge » pour savoir quand lever le pied nous permet de nous lâcher dans tous les panels de l’émotion. Ca peut être une engueulade entre pj, une scène « adulte », un roleplay d’intimidation, etc.

Un mot par rapport à ce que j’écris ci-dessus. Je sais que la pratique d’aimer jouer des scènes intenses est parfois décriée. Il se trouve que je considère le jeu de rôle comme le meilleur des médias. Coté médias, si je mate des séries et films pour vibrer, c’est pour me lever du canapé quand Crixus aide finalement son ennemi des 9 premiers épisodes à atteindre la terrasse, à être bouleversé quand je comprends tous les non-dit de Festen, etc. Je fais du jdr pour rechercher la même immersion mais plus en qualité de simple spectateur. Quoi qu’il en soit, y’a pas de bonne ou de mauvaise façon de jouer du moment qu’on y trouve son compte.

In fine, la X-card, vous en faites ce que vous voulez.

Personne ne prétend qu’elle sauve des vies, hein. S’il y’a un seul lecteur ou une lectrice à qui ces longues explications auront servi, j’aurais pas perdu mon temps. Et si, croix de bois, crois de fer, voulez rester contre, c’est votre droit. Je pense même que son utilité la plus fréquente (mais j’ai pas de stat.), c’est de faire comprendre de façon subliminale que « ça va bien se passer ». Dans ma table playtest, elle a servi une seule fois en plus de 40 séances et c’est moi en tant qu’mj qui avait posé l’index dessus.

Have fun, les gens. Jouez plus, critiquez moins.

Dragan

PS :

  • Je prône la modération dans les échanges mais je suis comme n’importe qui, y’a bien des trucs qui peuvent me faire partir sur la stratosphère alors je ne peux absolument rien affirmer sur le sang-froid que j’aurais ou pas si je recevais des injures ou des menaces off the record. Donc, vraiment je ne juge personne. Ce qui est fait est fait, ce qui a été dit ou écrit est déjà passé. Demain m’intéresse davantage.
  • Vraiment, longue vie aux discussions. Allez, je cite un extrait des premières lignes de la définition wikipédia du mot discussion : « Il y a discussion lorsque chacune des parties réagit aux signaux de l’autre partie. La confrontation des signaux a pour objectif d’enrichir la connaissance des différentes parties. Cela implique l’écoute qui est le point de départ constituant le prolongement de l’échange. »
  • Pour reprendre l’expression « dissocier l’artiste de son oeuvre », je fais la différence entre les individus et ce qu’ils font ou expriment. Ainsi, si je peux être en désaccord avec les mots et les actions d’une personne, ça n’enlève en rien la sympathie naturelle que j’ai pour tous les rôlistes.

(1) : En fait, j’ai relu le modus operandi de la X-Card et il se trouve que je suis partiellement à coté ! A la table où je joue, on l’utilise pour considérer qu’une scène est finalement hors-champ, c’est à dire qu’on ne la joue pas et on ne la décrit pas mais on ne nie pas son existence à l’intérieur de la fiction. Promis, si jamais elle est à nouveau utilisé à table, on essaiera la méthode « annulation pure et simple » de la scène pour improviser autre chose.

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C’est pas moi, j’ai rien fais, je le connais pas, c’est un pur hasard ! (non mais vraiment en plus !!)

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Toutafé ! Synchronisation non prémédité toussa. Je n’ai même pas (encore) lu ton post.

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Il te confirmera qu’en fait, tu as très bien compris l’usage de la carte X… car elle sert selon la manière dont le groupe de joueurs décide qu’elle agit, CQFD :smiley:

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Pas changer assiette pour froumage :cheese:

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Blague à part, je vais faire un test avec mes habitués à la rentrée pour voir comment ils réagissent. ^^

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Avis intéressant sur le sujet car posté de façon factuelle, non militante et posée

Maintenant je vais mettre je vais essayer de te répondre de l’inutilité d’une usine à gaz sur laquelle beaucoup fantasment en bien ou en mal et qui n’a pour seul mérite de faire se déchirer une partie de la communauté rôliste.

La situation de jeu qui est souvent le point de départ des clivages dans les discussions.

D’un côté (comme de l’autre) j’ai remarqué une sale habitude de part et d’autre : celle se se focaliser sur un point de discussion et de volontairement omettre son sens général pour déclencher les hostilités. Et là c’est une sale habitude partagée par les pro et les anti.

Mettons de côté les fantasmes habituels des pro face aux antis

Peur de la perte de contrôle de sa partie,. volonté de domination…etc.

Celle là c’est le top du top de l’argument merdique. Mis à part des cas pathologiques je vois pas un MJ comme un tyran voulant dominer son petit monde et faire l’équivalent d’une secte avec ses joueurs.

Quand tu prépares ton scénario, si c’est avec des potes, mise à part un PK d’un joueur sur l’autre ou un TPK, y a peu de chance que les péripéties de partie provoque un drama qui nécessite une pause et une explication.

Quand c’est une convention ou un tournois, ce sont des scénarios pré-formatés tous publics… et là encore faut vraiment tombé sur un pervers qui de toutes façons se foutrait des outils de protection émotionnelle pour qu’un accro se produise.

Les rares scénarios où cet outils serait éventuellement utile seraient pour des scénarios de jeu comme Kabbale, Kult voir du Lovecraft hardcore …et encore trouvé un MJ qui vous fasse vraiment peur tient de la.gajure.

J’ai parlé de MJ tyrannique et de cas pathologiques.

Penses tu honnêtement qu’un sinistre personnage tiendrait.compte de ce genre d’outils ?

Non.

Par contre le bouche à oreille, Internet, les orgas repèrent vite ces comportements déviants et ces tristes sirs ne trouvent personne avec qui jouer rapidement.

Je partage totalement ton analyse de départ sur la façon dont certains trublions ont pris un plaisir pervers à insulter les gens en les traitant de noms d’oiseaux, empêchant tous débats constructifs. (Des deux côtés je précise)

Heureusement j’ai rencontré quelques personnes ouvertes et non bloquées dans des positionnements fantasques sur ce sujet, et j’ai même participé à des séance de jeu sans MJ ou ces outils étaient proposés, de façon non lourdingue et bien évidemment n’ont jamais servi.

Pour approfondir mon idée (qui n’engage que moi !) J’ai l’impression que ces outils compensent un manque de dialogue, d’empathie propre à notre ère hyper-connectée où les gens n’arrivent pas à parler, ni communiquer.

Je refuse personnellement de recourir à ces artifices et je préfère travailler le fond et la forme de mes séance POUR mes joueurs car amha un MJ est au service de ses joueurs et non pas je ne sais quel Tyran/Boomer/Mascu.

Rôlistiquement

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j’ai une expérience de la X card alors que j’étais MJ.

La situation était banale. Le capitaine d’un vaisseau spatial répartissait les taches. Un des PJ n’avait pas vraiment de compétences utiles mais un autre PJ était seul alors que les autres étaient en duo. Et le MJ ne voulait pas que le joueur reste hors de la partie.

Le capitaine MJ dit au PJ " Tu vas aider X ."

PJ : " C’est totalement hors de mon domaine et je en le sens pas. "

MJ/ Capitaine : " tu apprendras, cela te sera utile et nous sera utile."

PJ : X card !

Explication: " 48 heures auparavant, au boulot, il s’était trouvé dans une situation similaire avec un supérieur plus ou moins harceleur"

Totalement imprévisible. Dans ce genre de cas, la X card est super bien adaptée.

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C’est justement faire de la sécurité émotionnelle déjà :slight_smile:

Quand c’est une convention ou un tournois, ce sont des scénarios pré-formatés tous publics… et là encore faut vraiment tombé sur un pervers qui de toutes façons se foutrait des outils de protection émotionnelle pour qu’un accro se produise.

La X-Card est surtout un outil utile avec des gens qu’on ne connait pas…

Même en conv’ on peut parfois proposer des jdr pour adultes. Avec l’asso on a proposé de clôturer une soirée JdR sur le thème « manga » avec une partie de Macadabre. Le jeu a clairement été présenté comme gore, violent, horrible et interdit aux moins de 18 ans, un peu dans l’esprit de Berserk… et on ajouté une X-Card pour être sûr… La partie a été un très bon souvenir, certains ont participé parce qu’ils avaient ce possibilité d’utiliser ce « safe word » au cas où ça allait trop loin (et c’est allé plusieurs fois, loin, très loin !). De mémoire, on a zappé qu’une scène en « fast forward » !

Lors d’un événement en septembre, on va proposer quelques parties de découvertes de Monster Hearts au milieu de parties plus classiques de Vampire. Là aussi, il est préférable d’avoir plusieurs outils permettant de bien faire comprendre qu’on a le droit de ne pas aller trop loin. Il y aura aussi une conférence sur les Giallo, on pourrait même p’têt proposer un Kabbale ? :smiley:

Effectivement, avec des personnes qu’on connait bien, on connait (pense connaître ?) les limites des ses joueurs et on a facile à adapter sa partie.

Les rares scénarios où cet outils serait éventuellement utile seraient pour des scénarios de jeu comme Kabbale, Kult voir du Lovecraft hardcore …et encore trouvé un MJ qui vous fasse vraiment peur tient de la.gajure.

Sur ce point, même avec des joueurs qu’on connait, ça permet de se dire, on lance et on voit jusqu’où on laisse la partie se jouer… et à la liste, on peut ajouter Within, Millevaux, Friponnes RPG, Monster Hearts… le réflexe dans ce cas est souvent que tout le monde « s’auto-censure »… sur des jeux de ce type, c’est peut-être dommage.

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Merci d’avoir relevé quelques points comme le non militantisme, l’aversion des désignations injurieuses ou l’observation de la pratique qui consiste à prendre un mot ou un bout de phrase pour ne s’intéresser qu’à ça pour invalider tout le reste d’un propos.

On échangera sur le reste un de ses jours !

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Pour les TL;DR un résumé des outils de sécuriité émotionnelle :

Les outils de sécurité émotionnelle sont des formalisations de chose que la plupart des gens font. Il s’agit avant tout d’une entente et d’un accord consensuel à égal entre tous les participants :

  • Le Contrat social sert à discuter et décider de quelles règles le MJ usera pour protéger la sécurité émotionnelle des joueurs et la bonne entente des participants à sa table.
  • Les Lignes & Voiles servent à définir et appliquer les limites de contenu à ne pas franchir en partie de jeu (les lignes) et les contenus qui, bien que présents, ne seront jamais abordés avec détail ou longueur (les voiles).
  • La carte X : elle ne sert qu’à éviter les conséquences de l’imprévisible, quand quelque chose de réellement perturbant pour un participant survient, dont le contenu n’a jamais été formalisé dans le Contrat social et les Lignes & Voiles.

Concernant le cas de la carte honnie (et le militantisme à ce sujet, je m’en bat la clavicule avec un une brosse à reluire) :

La carte X, c’est juste un frein de sécurité au cas où le reste des outils de sécurité émotionnels n’a pas réussi à jouer son rôle préventif.La carte X ne sert pas à retirer du jeu une chose qui déplait au joueur, mais seulement qui le met très mal à l’aise émotionnellement ; elle ne sert pas forcément à annuler un contenu, mais seulement à passer un voile sur la scène concernée ou modifier un peu l’interprétation du MJ et des autres participants pour atténuer au mieux le malaise. Elle ne sert pas non plus à modifier le récit à l’avantage du joueur qui use de la carte, mais ceci est une évidence. La carte X sert à atténuer et gérer les effets d’une détresse émotionnelle résultant d’une situation totalement imprévue, à laquelle personne n’a pensé en préparant la partie de jeu de rôles. Elle ne sert à rien d’autre.

pourquoi une carte X quand on peut parler ?

La raison est très simple :

Quand on a un malaise réel, on perd sa capacité de communication. On peut plus causer, on ne peut plus alerter. Alors, imaginez dire : « là, je suis mal dans mes pompes de ce qui est en train d’arriver dans la partie, je commence à être en détresse émotionnelle. » alors que vous êtes en train de serrer quelque chose de bien ? Oui, c’est illusoire, on n’y arrivera pas. Toucher une carte, pour le dire, par contre, est nettement plus abordable, pour le même résultat.

Une partie de jeu de rôle, ce sont des gens qui parlent bruyamment et dans le feu de l’action, enthousiastes et fébriles. Arriver à placer : « Non, mais là, ça va mal, le contenu me fait vraiment serrer, je ne vais pas bien » ne coule pas de source au milieu des joueurs en train de s’exciter et parler haut et fort. C’est encore plus difficile pour une personnalité réservée, introvertie ou timide. La carte X permet donc même à ces personnes de pouvoir alerter, par un geste d’une extrême simplicité.

La carte X est un signal, un buzzeur, un déclencheur, formalisé comme le contrat social ou les lignes & voiles. Tous les participants étant au courant de sa raison d’être et de son usage, la toucher provoque donc immédiatement une réaction attentive au problème. Par l’aspect formel de l’outil, la réaction est donc infiniment plus rapide que par la parole.

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Je vais répondre sans faire de citations pour éviter un effet lourdingue bey ne pas démarrer un quote War.

Dire que je fais de la sécurité émotionnelle donne un titre ronflant au minimum d’empathie que se doit d’avoir un MJ pour ses joueurs (mais bon tu l’appelles bien comme tu veux :wink: )

Ensuite, j’ai l’impression que certains mélangent jeu de rôle et thérapies expérimentale.

Le jeu de rôle, le vrai (avec ou sans MJ), ne doit pas avoir d’autre impact émotionnel sur les participants que celui d’avoir passé un bon moment.

On jette des dés (pas trop fort) on interprète un rôle (on se fout de la qualité du RP si le joueur s’amuse : on est pas aux Oscars) on englouti des tonnes de chips (ou de tomates cerises, ou du saucisson…etc.) et on se donne rendez vous pour la prochaine.

Le but N’EST PAS d’aller gratter une quelconque névrose pour mettre qui que ce soit en PLS.

Pour faire du JDR plus extrêmes en convention vous êtes carrément ambitieux. J’espère pouvoir y participer un jour.

Une belle journée rôliste à toi

Pour nuancer mon propos :

Il existe maintenant des formes de thérapies utilisant le jeu de rôle sur table.

Je connais ce process depuis une vingtaine d’années, mon meilleur ami psychologue clinicien, avait fait une tentative en ce sens mais il ne maîtrisait pas : il faisait maîtriser un MJ pour des patients et ensuite il débriefait avec eux.

J’ai vu passé depuis des postes sur ce genre d’expérimentation sur des groupes de discussion rôlistes.

Je suis plus que ravi que notre loisir puisse aider et donner une fenêtre sur l’imaginaire à des patient en souffrance morale et mentale.

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Comment as-tu vécu l’intervention de la carte ? Quid des autres joueurs ? Avez-vous pu reprendre la partie sans problème ? L’explication a-t-elle été demandée ou est-elle venue d’elle-même par la personne ?

Lors d’un événement en septembre, on va proposer quelques parties de découvertes de Monster Hearts au milieu de parties plus classiques de Vampire

De quel événement est-il question ? La carte X y est-elle recommandée ou sa présence est-elle obligatoire à chaque table ?

le réflexe dans ce cas est souvent que tout le monde « s’auto-censure »… sur des jeux de ce type, c’est peut-être dommage.

Si je reformule bien ce que tu nous dit, c’est que les gens s’auto-censurent en l’absence de la carte X, c’est bien ça ?

Le jeu de rôle, le vrai (avec ou sans MJ), ne doit pas avoir d’autre impact émotionnel sur les participants que celui d’avoir passé un bon moment.

Personne ne le contestera. Par contre la question, et c’est ce à quoi la sécurité émotionnelle répond, c’est comment on s’assure de ce résultat ? Comment s’assure-t-on que, malgré toute nos bonnes intentions, même pour des choses anodines, nous n’éveillerons pas un malaise quelconque chez tel joueur ou telle joueuse ?

L’exemple de Morgan-Kane est assez parlant en ce qu’il illustre qu’on ne peut vraiment pas tout anticiper par des discussions préalables. Ça ne fait pas de la carte X la seule et unique solution au problème, mais par contre il y a un sujet qui apparaît, auquel la carte X tente de répondre.

Le but N’EST PAS d’aller gratter une quelconque névrose pour mettre qui que ce soit en PLS.

Personne ne le contestera non plus. Encore une fois, on est pas là pour parler de quelques personnalités nocives qui ont pu exister et pour lequel il existe des témoignages. Encore une fois, on est là pour parler de l’imprévu, l’événement que personne ne peut anticiper et malgré toute la bonne foi et la convivialité de la table survient, sans crier gare.

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Le *Salon des littératures maudites" à la médiathèque de Charleville, un petit événement culturel autour de la littérature d’horreur, d’épouvante, gothique, occulte… il y a des conf’, des rencontres avec des auteurs et des spécialistes de domaines connexes (ufologie, spiritisme, …). On y intervient pour faire du jdr depuis la première édition avec une ou deux tables (c’est pas un gros salon) en lien avec le thème. Cette année, c’est les vampires, donc, Vampire la mascarade, Monsters Hearts … le public est principalement un public adulte intéressé par ce genre, donc, on peut aisément s’y permettre des parties plus « sombre » et « adultes » que sur les autres événements.

La carte X est un choix à notre niveau pour les parties qui peuvent dégénérer. MH clairement, avec son thème et le fait que ce soit motorisé en PbtA.

Ben, c’est comme mettre la ceinture et les bretelles en fait… les chances que les deux servent sont rares, mais si c’est pour ne pas finir avec le pantalon en bas des jambes en pleine réunion, c’est mieux :smiley: Plus de sécurité permet sans doute plus facilement d’accepter de sortir de sa zone de confort.

Alors, je pense (c’est mon opinion) que sur les parties de Friponnes RPG où maintenant je présente une carte X, que mes joueurs et moi on se limite beaucoup pour pas « choquer » les autres.

En gros, ça rejoins l’idée déjà développée plus haut par @Dragan : animer sans avoir à se demander si on peut jouer la scène qui va suivre… souvent la première réponse qu’on a en tête est « bah, non, quand même pas »… alors qu’en fait, ça n’aurait gêné/choqué personne. Et ce réflexe, je l’ai, mais les joueurs aussi (pour avoir fait un rapide débrief après). Alors, oui, c’est une problématique plus présente dans des jeux avec une narration très partagée parce qu’il est plus difficile de pré-calibrer chaque éléments avant le jeu.

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Plop.

Je lis souvent un argument contre la X-card disant qu’il ne faut pas donner à quelqu’un le moyen de saborder le jeu pour un oui ou un non. Je me demande si on a des situations réelles de ce genre relatées quelque part. Perso, je n’en connais pas.

J’ai beau proposer la X-card dans les parties que j’anime, si je vois un ou une joueuse l’utiliser avec un sourire en coin ou un regard complice à un autre joueur en mode « t’as vu, j’ai pris les commandes sur la narration », il ou elle ne va pas être bien reçu. Je veux dire que si quelqu’un à table veut juste troller ou changer un truc dès que ça ne lui plait pas, je gage que ça se voit et comme cela a été évoqué je ne sais plus où, le bouche à oreilles des mauvais comportements finit par porter ses fruits.

Morgan-Kane nous a partagé l’expérience d’une situation où la carte a été utilisée avec succès.

Dans mes lignes, surement trop longues d’ailleurs, j’ai partagé l’expérience vraie (n’en déplaise aux sceptiques par principe) d’une situation où la carte X aurait sans doute pu servir pour interrompre la description, éviter à la joueuse de se refermer sur elle et de fondre en larmes dans la voiture sur le chemin retour quelques heures plus tard. (1)

Pour les curieux, j’ai une info subsidiaire à partager mais uniquement en mp car je n’ai aucun désir de la livrer en pâture.

Amusez-vous bien, les gens ! Ecrivez des scénars, relisez des pages de jdr, toussa !

Dragan

(1) Au cas où y’aurait une suspicion de fragilité maladive comportementale, je précise que cette joueuse n’est pas une chouineuse par nature. Son style courant est davantage bad cop que good cop et elle montre les dents pour un oui ou un non.

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Ben je ne peux pas en citer, car, depuis le temps que je m’en sers et que mes amis s’en servent, qu’elle s’est répandue dans les conventions où je participe, dans les clubs dont je cotoie les membres, ce n’est jamais arrivé QU’UNE FOIS (en gros, en quoi… 5 ans? et pour… demander à mettre en pause la partie de convention, à ma table, parce que les joueurs étaient en panne de bière ! Le tout en choisissant un moment non critique de l’intrigue, et le tout de manière bon enfant.

Par contre, bien qu’elle n’ai que rarement servi, elle a servi avec moi une fois à arrêter les remarques sexistes d’un gars que je recadrais un peu vainement (du coup, tous les joueurs une fois la carte touchée ont pris le temps de lui dire que ça les lourdait tous, ca a ouvert le dialogue, la partie a repris avec une meilleur ambiance, sauf le concerné fâché mais qui est resté quand même), une autre fois à m’avertir en convention qu’un joueur flippait vraiment des rats (et j’ai donc calmé ma verve de descro de hordes rampantes de rats affamés et frénétiques) et une dernière fois, ca a servi à un joueur à demander qu’on passe un peu sur une scène de deuil dramatique, parce qu’il se reprenait dans la gueule la même scène RL d’un proche mort peu avant…

Vous, je sais pas, hein, mais moi j’étais super contente que ça évite à des gens de serrer à mes partis de JDR et, au contraire, de s’amuser sans avoir à prendre sur eux (ou quitter la partie parce que ça n’allait pas). Dans aucun de ces cas, la partie n’a été interrompue plus de 10 mn… j’interromps surement plus mes parties de JDR par ma sale manie de fumer !

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C’est quand même curieux car cette fameuse carte X et ces fameux outils de protection émotionnelle ont quelque chose du chat de Schrödinger : présents mais inutile par leur présence, et terriblement manquant si absents …

Encore une fois Dragan de par la façon dont tu pose ton avis je ne vais pas jouer les suspicieux sur tes exemples et anecdotes, ce serait hors de propos et on n’avancerait pas d’un iota dans une discussion qui est beaucoup plus apaisée que sur les réseaux sociaux.

Mais, pour moi, ce genre d’artifice c’est compliquer inutilement le jeu, le travail du MJ et rajoute une cinquième roue au carrosse.

Pourquoi ?

Bon comme je l’ai déjà dit, un MJ vaguement compétent n’est pas là pour écraser la table de sa supériorité. Ce que sont censé faire ces outils, il le fait naturellement. Il prendra compte des sensibilité des uns et des autres et évitera les scénario gore/sexe 18+ avec des mineurs et des ados, il modifiera son scénario pour éviter une impasse face à des joueurs innovants mais qui ne sont pas dans « les rails » (J’avais vu passé un exemple d’un papa qui maitrisait un D&D à ses filles et dans le scénario elles étaient censées combattre et tuer des loups, elle les ont apprivoisé pour la suite de l’aventure… sépadanleussénar ! Et alors ?) Il prendra la température si jamais un des joueurs semble gêné par un sujet MAIS il n’est pas un psychologue ni un mentaliste. Il doit déjà gérer une partie avec tout le stress qui va avec, le temps de préparation, l’interprétation des PNJ et j’en passe. Donc non pas de scène hors champs ou éludées : Tu suis, tu vis l’histoire et tu en tire le meilleur partie, en synergie de groupe c’est encore mieux.

Je maitrise actuellement du DD5 avec deux de mes enfants et des collègues de boulot de mon âge. Ben du coup j’ai pris un partie de Fantasy classique sans effet gore ni scènes graveleuses : l’univers de Greyhawk ne s’y prêtent de toutes façon. La synergie de groupe est bonne et seul le moins âgé des joueurs (6 ans) montre des signes d’ennui quand il n’est pas en train d’enfoncer des gobelin dans le sol avec sa massue géante…

N’ayant pas lu les ouvrages de conseils aux MJ je ne sais pas si effectivement il donnes quelques ficelles et conseils judicieux (autre que apporter des chips et des pizzas) mais c’est le genre de guide qui devrait figurer dans ces ouvrages. Une autre piste de travail st peut être le projet de MJH professionnel que je vois passer sur certains groupes. De par l’obligation de résultat, il doivent je suppose connaitre la bonne recette, la bonne formule pour contenter la plupart des types de public.

En fait c’est ça : ces outils sont une forme d’anti-sèche

Pour les histoires lourdingues à table je n’ai que deux exemples : une amie dont le perso (une barabre à la Xena) se faisait violer par le moindre pécore (Level 0) dans D&D de par un MJ complètement teubé. Aurait il accepté une carte X ou un équivalent ? non. Ce qui est plus grave et d’ordre quasi pathologique c’est que le copain de cette amie jouait à la même table et laissait faire … j’ai gardé mon avis pour moi mais j’avoue avoir buggé sur le coup. Je ne vois pas l’utilité de ces outils dans ce cas là, ce MJ est une merde.

Un pote qui confond les interactions du monde réel et celle du JDR (je dérobe un objet magique sur le corps d’un sorcier sans que personne me voit, il décide de m’attaquer pour le récupérer contre toute logique alors que son personnage ne sait même pas que l’objet existe.) Va t’il arrêter de me trucider si je sors une carte X ? Non il est déjà en train de se torcher avec le contrat social de la table…

Quand je me relis ça fait vraiment anecdote de cours d’école mais bon … ce n’est en fait que ça :y pas mort d’homme, ça gâche une partie et c’est regrettable, mais ce n’est pas réel.

Dans les deux cas on est dans le champs de l’immaturité et à part une sévère remise en question IRL ou une mise à l’écart définitive, rien ne pourrait vraiment résoudre ce genre de situation.

A la limite, et comme je l’ai déjà dit, un disclaimer et éventuellement une utilisation parcimonieuse dans des JDR « extrêmes » serait compréhensible.

Pour terminer sur une forme d’auto justification : j’ai aussi mes démons et mes limites. Certaines choses de par mon passé me mettent mal à l’aise mais en JDR je n’ai pas la même intensité de prise en pleine gueule de ce que je peux avoir dans un film, voir une série ; du coup ça influe sur ma façon de jouer et mes choix RP : Dans une monde de drow je serai le rebel qui sauve les nourrissons mâles sacrifiés à Lolth par exemple, alors que d’autres joueurs pourraient jouer le même sacrifice sans ciller… ça n’en fait pas des monstres pour autant et je n’irai pas leur reprocher un RP de drow… comme je n’irai pas sire a quelqu’un que son interprétation d’une gentille drow adepte des licornes, des petits poneys et des arc en ciel est caduque : son RP c’est son safe space.

Bonne soirée à vous,

Jouez, lisez, créez… étonnez nous !

Rolistiquement.

Y’a de problème à ne pas tout prendre pour argent comptant. Comme disait Henri Poincaré, : « Douter de tout ou tout croire, ce sont deux solutions également commodes, qui l’une et l’autre nous dispensent de réfléchir. » :smiley:

Ayant déjà pu lire 2 remise en cause de ma bonne foi sur DROL, ça m’embarrasse un peu d’en subodorer une nouvelle ici mais tant pis, je m’abstiens de rentrer dans un argumentaire qui me contraindrait à en raconter davantage sur les expériences que j’ai partagé.

J’en recauserais avec plaisir si on se croise un jour.

Héhé et bien , malgré avoir franchi le statut de MJ vaguement compétent, je me suis fait avoir en convention. J’ai eu une joueuse qui paraissait avoir au moins 16 ans mais qui n’en avait en réalité que 12 (je l’ai appris à la fin de la partie en lui posant la question directement). Elle était passé entre les mailles du filet des orgas car en dessous de l’âge minimum pour participer.

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