X-card, j'étais contre

Ce n’est pas qu’un problème de « gore », de « sexe » ou de « jdr extrême », dès qu’on place des thématiques sensibles (là, c’est plus large quand même : relations intimes ou sentimentales, horreur, violence réelle, discrimination réelle… on retrouve un peu tous les points du PEGI) ou qu’on connait sensible pour un joueur (par exemple, l’arachnophobe qu’on fait jouer dans Mirkwood à l’Anneau Unique).

Oui, pour une partie classique de Donjons & Dragons, les thématiques sensibles sont très rares.

« inutile par leur présence et terriblement manquant si absents », comme toute mesure de sécurité. Je bosse dans le domaine de la sécurité des systèmes d’information, le doute sur l’intérêt des mesures de sécurité informatique de la part des décideurs est très fréquente.

Je n’ai jamais eu à mettre en oeuvre le PRA de sauvegarde du réseau de ma boîte, pourtant, il a un coût qui est loin d’être anodin et on sauvegarde tout sur deux sites… c’est très difficile d’expliquer qu’il faut dépenser de l’argent pour une mesure de sécurité d’un événement avec une vraisemblance négligeable et dont l’impact pourrait être critique. Une mesure de sécurité n’a que cette utilité : réduire le risque, donc sa gravité, sa vraisemblance ou les deux. Tristement, on se rend vite compte qu’il n’y a que le risque s’est réalisé que les mesures de sécurité sont mises en oeuvre.

L’empathie du MJ (et des autres participants aussi), la connaissance des limites des participants sont des mesures de sécurité. Peut-être que dans certaines situation (je ne dis pas toutes), elles permettraient pas de réduire assez le risque. Et la carte X (et les outils complémentaires) ne doivent en aucun cas être là pour les remplacer. La carte X n’est pas une raison pour faire jouer à des enfants de 8 ans des parties trash, hein :smiley: (combien de fois j’ai pu le lire ça :smiley: ) ni pour gérer des problèmes de joueurs pénibles.

Voilà, il faut voir tout ça comme des mesures de sécurité, et c’est bien la raison pour laquelle ça s’appelle des « outils de sécurité émotionnelle ».

Des mesures de sécurités « complémentaires » permettent aussi d’accepter de « se mettre en danger ». Côté jeux de rôle, la « mise en danger » est un bien grand mot, on est surtout sur une question de sortir de sa zone de confort. Une carte X, même non utilisée de la partie, garde une utilité finalement.

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Par contre, certains ou certaines d’entre vous ont déjà testé la technique de Thomas Munier consistant à gérer le tout par des gestes ?

  • pouce vers le haut, augmenter l’intensité
  • pouce vers le bas, baisser l’intensité
  • bras en croix, on stop (comme la carte X)

Le signal est plus personnel, c’est intéressant d’avoir un feedback visuel rapide, à l’opposer de devoir désigner un élément sur la table commun à tous. Mais, j’ai peur que ça soit vite lourd à gérer puisque si on veut reproduire le fonctionnement d’une carte X, tous les participants doivent être attentifs à tous les gestes de tout le monde.

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Je ne connaissais pas cette proposition du très prolifique Thomas Meunier.

Perso, je pense que je n’essaierais pas avec mes partenaires de jeu parce ce que je n’arriverais pas (et la moitié d’entre eux non plus) à me défaire de l’image mentale de Joachin Phoenix dans Gladiator ou de « Wakanda for ever ! » pour les bras croisés.

Ceci dit, amha, peut-importe le comment du moment qu’on reste attentif aux participants. Nombreux ne sont pas d"accord avec cette approche, préférant donner la priorité à l’histoire/le scénar au premier plan.

Le logiciel de ces dernières années n’est plus le même qu’au siècle dernier. En 1980, Stanley Kubrick sortait Shining pour lequel il a martyrisé Shelley Duvall hors caméra pour que sa peur soit « vraie » à l’écran face à un Jack Nickolson pas tendre non plus. 40 ans plus tard, je ne crois pas qu’un réalisateur pourrait encore faire ça de nos jours. Aaaattendeeeez, démarrez pas au quart de tour, je ne dis pas que les anti « outils de sécurité » visent ce genre d’extrémité pas plus que je prends pas ça pour un biais de confirmation, hein. C’est juste pour dire que la société change et changera encore. Et il est pas improbable que les « bienveillants » d’aujourd’hui se fasse rabrouer par les « progressistes » de demain :wink:

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Toute la problématique je trouve avec l’outil des gestes, voire même de cartes individuelles, c’est qu’il faille porter plus d’attention à plusieurs signaux qu’à un seul.

Un peu comme les premiers tests de « tableaux de bords augmentés » pour les voitures de Microsoft il y a une bonne décennie qui étaient tellement bourrés d’info qu’il provoquait bien plus d’accidents.

Après, il y a aussi d’autres types de cartes : RPG Safety Tools | Roll20 Marketplace: Digital goods for online tabletop gaming

pareil, si quelqu’un a un retour sur ce genre de deck, ça m’intéresse bien :slight_smile:

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J’vous laisse causer, hein ! Mon fil se sent mieux, maintenant que j’ai bloqué les signaux parasites, mais moi, j’ai un peu tout dis dans mon article.

Et coté opinion… ben… heu… je m’en fous, en fait. Je trouve ces outils utiles, importants, dans certains cadres ils sont vitaux, mais j’en ai jamais besoin dans ma pratique quotidienne… parce que je le faisais déjà avant, CQFD !

Reste la carte X… et je ne la sors que quand je vais jouer avec des gens que je ne connais pas, dfans un contexte ou on aura pas trop le temps de causer Contrat Social en amont de la partie.

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La réflexion que tous ces outils m’amènent est qu’on Inceptionnalise (inutilement) le jeu.

Le jeu dans le jeu, la version tronquée.d’une réalité alternative d’un monde qui n’existe pas de.choses qui ne sont jamais arrivées.

Je m’explique, rangez vos oeufs et vos tomates pourries.

Quand on joue à d’autres formes de Jeux se société a-t’on besoin de ce genre d’outils ? Je joue à un Wargame qui simule l’occupation de la France par les nazis, vais je refuser d’y jouer car le sujet peut l’être douloureux ? Oui ça peut arriver du coup je n’achète pas le jeu et je ne demande pas à y participer.

Un autres jeux sur la lutte des Zulus contre les britanniques ? Qui va jouer les britanniques ces vilains colons racistes blancs ?

C’est un peu la même chose : on ne vas pas dire ni même suggérer que le joueur qui prend les Anglais est un raciste qui aime broyer du noir …

Le jeu de rôle c’est un jeu ! Pas une thérapie (encore une fois)

Une thématique peut ne pas plaire, voir être détestée et bien on ne joue pas à ces jeux là où on en fait sa version édulcoré (Les Zulus du nord contre les Zulus du sud) ou uchronique (Les Japonais contre les Zulus) mais on interrompt pas une partie en cours car c’est trop dur de voir des Anglais écraser ces pauvres Zulus …

Je sais que cet exemple est capilotracté mais c’est aussi pour bien faire comprendre que non, ceux qui ne veulent pas entendre parler de ces outils ne sont ps des FAF, blanc, Boomer et j’en passe (j’en ai vu passer des torrents de boue mal branlée sur FB) mais juste des personnes pour qui un jeu est un jeu et rien de plus.

On parle de Jeu de rôles : on pousse des dés (ou non suivant le système) le MJ (ou le facilitateur) guide sur un canevas de scénarios et tout le monde est là pour passer un bon moment. (Oui je sais je le répète,)

Un joueur a subitement un moment de vague à l’âme ? Un trauma qui ressurgit ? Honnêtement ça pourrait arriver devant la TV, au cinéma, en concert ou même dans la rue. Et tout aussi curieusement les gens se prennent en main tout seul et affrontent leurs démons.

Voilà j’espère n’avoir fâché personne, encore une fois que je fais que donner un avis sur un sujet clivant qui pourrait se nommer « Beaucoup de bruit pour rien »

Merci en tous cas à tous pour ces échanges posés et construits.

Bonjour,

Jusqu’à présent, je ne me suis jamais trouvé en présence d’une Carte X à la table de jeu. Que ce soit en tant que MJ ou en tant que joueur, je n’ai jamais eu à l’utiliser.

Cela dit, le geste de poser son doigt sur une carte située au beau milieu de la table me parait déjà bien courageux de la part d’une personne en détresse émotionnelle. En tant que MJ, si je devais proposer un geste pour signifier un mal-être, ce serait les bras en croix devant soi. De cette manière, je pourrais le voir sans que cela expose trop la personne en difficulté. Et en cas de besoin, elle pourrait même, si elle le souhaite, se reculer sur sa chaise et le faire discrètement afin que je prenne sur moi la responsabilité pleine et entière de clore l’épisode.

De plus, cela évite d’avoir un gros X au milieu de la table qui aurait tendance à me rappeler qu’il y a peut être quelqu’un en souffrance parmi nous qui ne le dis pas (pour pas pourrir l’ambiance) et qu’il faut donc que je fasse gaffe à ce que je dis ou fais. Ce qui me ferait allègrement sortir de la partie.

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Merci en tous cas à tous pour ces échanges posés et construits.

J’adorerai croire en la sincérité de cette dernière phrase, mais quand juste avant tu qualifies le sujet de « Beaucoup de bruit pour rien », on aurait du mal à ne pas douter.

Sans parler de ta remise en cause systématique sur chacune de tes interventions, quand bien même elles se veulent bien moins insultantes, rabaissantes ou humiliantes que certaines autres personnes ont pu pondre sur le même sujet.

Ce qu’on essaie de te dire depuis le début, c’est qu’il existe des personnes qui joue différemment de toi et qui gère les événements différemment de toi. Est-ce si compliqué d’imaginer qu’on est pas tous ego face à n’importe quelle situation ?

C’est quand même fou d’être capable de comprendre que parfois des traumas ou des angoisses peuvent surgir devant un film, une série, un livre ou autre mais pas pendant une séance de jdr, qui repose qui plus est majoritairement sur l’improvisation de plusieurs personnes, aux sentiments, attentes et sensibilités différentes.

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Moi ce que j’adorerai croire c’est que ici les gens ne se comporteraient pas comme sur les réseaux soi disant sociaux.

Dragan m’a gentiment contacté bien avant le début de cette discussion sur d’autres médias pour échanger, je suis en contact avec d’autre personnes qui utilisent plus ou moins ces fameux outils et curieusement, malgré des avis divergents, voir contraire, nous respectons l’avis des autres…

J’ai aussi parlé d’autres choses, notamment sur l’utilisation du jeu de rôle sur table en psychiatrie en présence de personnes diplômées

J’ai bien compris que nous n’étions pas du même avis, et suis-je venu te mettre en accusation ici ou ailleurs ?

Tous tes contradicteurs ne sont pas en antagonisme avec toi.

Une bonne soirée rôliste à toi :wink:

(Edit : Mister Torquemada a posté plus vite que moi !)

Une petite vidéo drolatique (1) prônant de rester cool pour t’inviter de ne pas rejoindre le club de ceux qui doutent de l’honnêteté de ce que les gens disent. Perso, je ne fais pas ça, je préfère avoir confiance dans la bonne foi des personnes, même si on est en désaccord où qu’elle ne m’accorde pas la même confiance. Et puis, après tout, c’est normal de se fier à son intuition mais celle ci n’est pas infaillible sinon on ne ferait jamais aucune erreur de sa vie ^^

Pour ce qui est de « beaucoup de bruit pour rien », j’aurais des raisons personnelles de grincer des dents. C’est-pas-grave. Ecouter, entendre, dire, c’est toujours variable d’une personne à une autre. J’apprends de tous ces échanges qu’il y’a une propension à ne lire que la moitié des phrases et donc d’occulter des éléments importants. Je ne sais pas si c’est involontaire ou inconscient.

Je sais juste grâce à mon « gars sûr » Epictète que je n’y peux pas grand-chose : y’a ce qui dépend de nous et ce qui n’en dépend pas…

Have fun, folks !

(1) : Les campagnes de prévention routière des suisses changent quand même de ce que l’on voit d’habitude.

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J’aime bien le stoïcisme… c’est un peu comme une sorte d’idéal impossible à atteindre pour ma part, genre, un fantasme que tu assouvira jamais :smiley:

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Ah moi j’adore. J’ai découvert les stoïciens lors d’une formation pro avec un type passionnant, qui méritait largement sa médaille du mérite. C’était assez hallucinant, on a passé la première heure à parler de la mort et de son acceptation. De tous les stoïciens, mon préféré, est Sénèque. « La Brièveté de la Vie » est un super compagnon.

Bon après, ça demande des efforts hein. Le cro-magnon qui sommeille en moi gueule quand même de temps en temps quand la marmite est pleine et y’a pas de stoïcisme qui tienne dans mes personnages rp.

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Ça ressemble à certaines doctrines bouddhistes :

« Si tu as un problème et que tu as la solution à ce problème soit heureux ton problème sera résolu.,. Si par contre tu n’as pas la solution à ce problème sois heureux de toute façon tu n’y peux rien »

Pour ma part, j’utilise les outils de sécurité émotionnelle à toutes mes tables, amis ou inconnus. J’utilise surtout la x-card avec des personnes que je ne connais pas, en convention notamment.

Au final la sécurité émotionnelle c’est comme la ceinture de sécurité sur la route ou le préservatif dans les relations sexuelles. Dans l’absolu, c’est faisable de faire sans, on aurait même « plus de sensations » si on ne s’en sert pas. Sauf qu’on ne le fait pas uniquement pour soi et qu’il vaut mieux l’avoir et ne pas en avoir besoin, que de ne pas l’avoir alors qu’on aurait du.

Et pour les « sauf situations très précises » la dernière fois que je n’ai pas utilisé la X-card en convention, je faisais jouer du Abstract Donjon, le deuxième scénario du livre de base (on y fait un concours de bouffe) un scénario hyper généraliste, rien de dangereux. Je me suis dis qu’un petit brieffing en début de jeu serait suffisant. Le scénario se déroule et pour mettre un peu de relationnel et d’implication PJ / PNJ j’explique à une PJ que la cheffe de la garde est sa petite soeur et qu’elle est assez jalouse de la petite. En effet ses parents l’ont abandonné quand elle était plus grande pour qu’elle « se débrouille toute seule » et du coup elle n’avait pas eu les privilèges de sa benjamine.

La joueuse qui interprétait la PJ s’est renfermée et a commencé à angoisser. J’ai réussi à désamorcer la situation, on a arrêté de jouer, on a discuté calmement et elle nous a expliqué la chose suivante : Elle avait été abandonnée plus jeune par ses parents et n’avait appris que récemment qu’elle avait une soeur.

Comment j’aurais pu le savoir ? Bah je ne pouvais pas. Comment j’aurais pu l’éviter ? Je ne pouvais pas trop non plus, les relations familiales n’ont pas été mises derrière une ligne ou un voile parce que la joueuse ne s’attendait pas à vivre exactement son traumatisme. Avec une X-card elle aurait pu réagir plus vite et aurait sûrement moins souffert de ma description en pouvant m’interrompre immédiatement.

Depuis, la x-card, c’est au milieu de ma table systématiquement. Et j’aimerais beaucoup que les gens prennent se réflexe avant d’avoir du traumatiser une de leur joueuse pour le comprendre. Cette convention je l’organisais pour faire découvrir le JdR aux gens et leur donner envie d’en refaire.

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Merci pour ta pierre au moulin.

Malheureusement, je crains que malgré toutes les histoires vraies (dire qu’il faut le préciser, sic) qu’on puisse partager, il y’aura toujours une part de la communauté roliste pour vomir la carte X.

C’est assez dingue comment ça peut enflammer les esprits, donnant l’impression qu’être contre, c’est être un irréductible gaulois contre l’envahisseur romain grotesque et stupide façon Uderzo.

Je pense que c’est surtout une question d’amalgame, comme si tolérer la carte-X équivaudrait à accepter de facto l’écriture inclusive, les causes féministes, les causes LGBT alors que ce sont des sujets distincts. Si on arrive pas à faire abstraction des crispations passés parce qu’on s’est fait rabrouer (parfois avec une violence soutenue et des procès d’intention car il y’a un gap entre ne pas être féministe et être un nazi), on aura du mal à ouvrir ses esgourdes.

Il y’a parfois un stade de défiance tel qu’on reçoit des réponses mettant en doute l’honnêteté des histoires que l’on partage. Ca été le cas sur le groupe FB DROL où j’ai partagé mon topic pour répondre à un sujet qui m’a décidé à sortir de mon silence. Mais quand des rôlistes disent renifler de la « menterie » (admin compris, accompagné d’un « cachet tagueule pour trouble de l’ordre public ») c’est peine perdue pour réussir à discuter.

C’est consternant. Pourquoi j’irais inventer la situation d’une nana qui désespère de mettre au monde depuis huit ans, qui se renferme lors d’une scène ou son pj perd son bébé - qui en prime devient la grande méchante de la campagne - et qui fond en larme dans la voiture ? C’est pourtant pas bien compliqué de comprendre de qui je parle.

Bref.

Mais osef ! Chauffez vos dés, les rôlistes. La FFJDR bosse à préparer Rol’Event 2021. Le bestiau est trapu, beaucoup de taff en perspective !

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J’ai tenté d’appuyé plusieurs fois sur « j’aime » mais rien n’y fait il n’y a toujours qu’un cœur qui s’affiche.

Il fut un temps où c’était les « jeux de rôle narrativistes » qui étaient là source d’un conflit stérile. Ils ont cédé la scène à la sécurité émotionnelle et à l’écriture inclusive. Il paraît que ça tuera le jeu de rôle… bon, depuis 10 ans, on est pas loin des prévisions de fin du monde de 2012…

bref, c’est pas ce qui m’empêchera de jouer, écrire et animer :slight_smile: aller, j’ai un scénario à Friponnes RPG à écrire moi pour une partie prochaine ! Et il y aura une carte X sur la table :wink:

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Peut être que le soucis ne vient pas forcément de la carte X et de son utilité ou non, mais du comportement des plus extrêmes de ses défenseurs…

Si effectivement il existe comme dans tout groupe social une frange de personnes, plus ou moins réac, dont les opinions sur les nord-africains et les homos (enfin tout le panel LGBTQR+) n’est pas des plus glorieux (pour rester poli) d’autres exprimant juste un désintérêt profond pour ces outils se sont tellement fair houspiller voir traquer sur les groupes FB qu’il associent maintenant ces outils aux comportements outranciers de certains qui ne font que desservir une cause qu’ils prétendent brandir en étendard.

Ça plus un effet de meute, et le confort de l’anonymat relatif que procure internet et on se retrouve avec des factions qui se sautent à la gorge à l’évocation de certains mots clefs

La carte X : je ne la pratique pas, je préfère discuter avec mes joueurs en amont des thématiques à éviter pour éviter de briser le rythme narratif et non je ne ferai pas du Kabbale à de parfaits inconnus.

J’ajuste aussi ma maitrise en fonction de mon public sur le ton, les descriptions ainsi que les médias utilisés (bandes son, images, photos … Etc.)

En ce qui concerne la défiance vis a vis des témoignages…

On a là le cas typique de limitation imposé par une communication indirecte.

J’ai pu prendre connaissance de deux témoignages de comportement lourdingue en 30 ans de pratiques dont je suis sur de la véracité car j’en connais personnellement les autrices.

Ensuite quand on rentre dans le cycle de noms d’oiseaux de parts et d’autre des écrans sur la véracité ou nom de ces multiples témoignages qui semblent transformer la moindre convention en repaire de repris de justices dangereux, il faut admettre le doute chez l’autre et étayer son propos pour le dissiper. Se draper dans la posture de l’offensé ne résoudra rien

L’insulter, le traiter de Mascu/réac est le meilleur moyen de s’aliéner un public neutre voir compréhensif.

Oui il y a sûrement des tordus lubriques dans notre milieu mais oui cela concerne une infime minorité de brebis galeuses et non aucun femme ne mérite de subir leur attention particulière.

Je ne statue pas sur le GN qui semble avoir des problématiques plus profondes

Petit point aussi sur l’âge et les guerres de clochers.

On à quelques panel représentatifs :

  • Les vieux grognards

Ils ont connu la boîte rouge, voir la boîte blanche

Pas mal de bagages et d’expérience derrière eux.

Des façons de maîtriser qui varient énormément. Certains semblent figés dans le temps, d’autres adoptent avec avidité toutes les nouvelles façons de maîtriser.

Certains sont à fond sur les réseaux, d’autres s’en tiennent éloignés comme d’une fosse à purin à ciel ouvert.

Dans cette population on retrouve une majorité de personnes non intéressées par les systèmes de sécurité émotionnelles et qui vont déclencher l’ire des plus vindicatifs de ses défenseurs. On aura une sorte d’inversion de la charge et les « opprimés » deviennent les oppresseurs en chargeant un population de joueur qui ne demande qu’à jouer en paix loin du tumulte de l’Internet

  • On a ensuite les adeptes de théories forgiennes qui se sont plus ou moins bien appropriés ces dernières.

Comme toutes sciences on peut en tirer le meilleur comme le pire. J’y ai vu à titre personnel une mise à plat de concepts que j’entrevoyais sans savoir les nommer, d’autre y ont vu un dogme, une forme de mantra et - malheureusement - une forme d’élitisme associé, alors que ce n’est pas le but premier de ces théories.

  • Et il y a enfin les cercles intellectuels rôlistes…

On y entend tout et son contraire, on y théorise des concepts plus ou moins abscons mais on peut toujours en tirer quelque chose.

À titre personnel j’écoute certains des podcasts de La Cellule et des Voix d’Altaride et j’y apprends pas mal. Ça me fait mal à mes. vieux neurones mais c’est agréable de voir qu’on peut théoriser à ce point sur des concepts rôlistes.

  • Mais ces groupes ont aussi leurs poissons pilotes et c’est souvent là que commencent les ennuis… En général il y a toujours un ou deux tocards en mal de célébrité qui gravitent dans ces fameux groupes, attirés par le « fame » qu’ils dégagent et il se sentent ensuite investi d’une mission sacré… et commence à aller s’en prendre à de parfaits inconnus, sur le net - car le poisson pilote est lâche - et cherche à provoquer les effets de meute dont j’ai déjà parler

Pour résumer :

On est tous des joueurs mus par une même passion rôliste. Pas de Boomer ou de Millenial

Il existe de multiples façons de jouer au jeu de rôle. Pour autant que je sache elles sont toutes bonnes du moment que c’est fait dans le respect des participants.

Les théories forgiennes c’est bien, c’est même un classique mais ça ne doit pas.devenir une sorte de dogme à vouloir imposer : un rôliste vous dite qu’il s’en bat la coquille, pas la.peine d’insister.

Les systèmes de protection émotionnels : vous voulez les utiliser ? Faites le ! Une personne n’est pas intéressée ? Pas la peine de lui rentrer dans le lard en le traitant de Boomer, réac et j’en passe. Avec ce genre de comportement VOUS devenez l’agresseur, le sale type, l’oppresseur, le déclencheur d’émeute. C’est pas compliqué à comprendre… Et puis c’est pas très Safe comme comportement.

On parle de jeu de rôle, de vivre en société, de loisir, de ludisme. On veut passer un bon moment autour d’une table à pousser des dés et rêver d’un autre monde moins gris,. plus coloré ou au contraire plus sombre dont nous serions le héro, la victime, le témoins.

Mon dernier conseil : jouez, découvrez, partagez c’est le côté merveilleux de ce loisir qui permet de développer l’imaginaire, de se cultiver (combien d’entre nous on appris l’anglais grâce aux JDR ou appris sur les mythologies du monde grâce à ces jeux)

Ne donnez pas d’importance aux réseaux sociaux, lieu de brûlot et de luttes idéologiques stériles sans rapport avec notre loisir, concentrez vous sur vos jeux, vos passions et faites vous un réseau de connaissances qui deviendront vos amis

Partagez vos pratiques, apprenez de vos pairs et appropriez vous les méthodologies qui vous semblent compatibles avec votre façons de jouer.

Encore une fois aucune pratique n’est supérieure à une autre.: Je ne maîtrise pas de jeu sans MJ (et pour cause) mais j’ai pu participer à une très belle session sur la thématique du voyage et j’en garde un excellent souvenir.

Le facilitateur nous a proposé des outils de sécurité émotionnelles : j’ai gardé mon avis pour moi et j’ai ensuite profité d’une très belle soirée en bonne compagnie, ce que doit être toute partie de jeu de rôle

Une bonne soirée ludique à tous.

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« Je fais du JDR depuis 30 ans, je n’ai jamais eu besoin d’outils de sécurité émotionnelle pour mes parties de JDR, je joue toujours avefc les mêmes personnes, alors pourquoi s’en soucier et pouvoir dire que ça sert à quelque chose ? »

Ok… je fais du JDR depuis 39 ans, en tant que MJ, je n’ai jamais eu de soucis réel de sécurité émotionnelle en JDR et, en tant que joueuse, j’en ai connu pas mal, mais finalement, surtout des affaires de gens cons. Je pourrais donc dire que je n’en ai toujours pas besoin, d’autant que je joue toujours avec les mêmes joueurs, sauf animations de conventions. Et d’ailleurs, on s’en sert en effet très peu…

Mais, voilà, je réfléchis pas avec mon nombril et ma seule expérience biaisé, mais mon cerveau et un raisonnement abstrait, c’est à dire externe à mon expérience, Mon cerveau a compris depuis longtemps l’intéret de ces outils, car il n’est pas affecté par le biais du survivant. Quoi que c’est ? Voici :

Au cours de la Seconde Guerre mondiale, le statisticien Abraham Wald a pris en compte le biais des survivants dans ses calculs afin d’évaluer comment minimiser la perte de bombardiers sous le feu ennemi. En étudiant les dommages causés à des aéronefs revenus de mission, l’étude a recommandé de blinder les endroits des appareils qui présentaient le moins de dommages. En effet, Wald a constaté que les études précédentes ne tenaient compte que des aéronefs qui avaient « survécu » à leur mission, sans tenir compte de ceux qui avaient disparu. Ainsi, les endroits endommagés des aéronefs revenus représentent les endroits où ces derniers peuvent encaisser des dommages et réussir à rentrer à la base. La conclusion de Wald est que lorsqu’un aéronef est endommagé à un autre endroit, il ne revient pas de sa mission. En conséquence, ce sont ces endroits - ceux non endommagés chez les « survivants » - qui devraient être renforcés, et non les endroits endommagés.

Rien d’autre à ajouter, votre honneur… https://fr.wikipedia.org/wiki/Biais_des_survivants

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Hop, pour ceussezecelles qui voudraient approfondir le sujet, je recommande la lecture de l’article détaillé

ainsi que les commentaires pour y retrouver des points de vue qui vont vous parler.

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Bonne idée.

Ce site a toujours été aux origines de certaines idées et concepts et un de ses auteurs avec ses aventures parodiques avec son groupe de joueurs improbables me toujours font beaucoup rire.

Bon j’ai un cerveau et je ne prends pas pour argent comptant tout ce qui y est écrit (j’ai assisté à la naissance du site en ayant moins de 5000 ans de JDR) mais les textes sont agréables et on y apprend toujours quelque chose.

Une bonne pépite

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